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Dans cette newsletter, vous trouverez:
- Le principe de l’auto-scale
- Pourquoi certaines personnes préfèrent “scaler” toutes seules que créer une entreprise de plusieurs.
- Pourquoi Kim Kardashian avait tout compris face aux intellectuels.
- Un podcast avec Lise Slimane sur comment stabiliser économiquement son activité de freelance.
L’auto-scale.
Le 31 mai 2018, l’investisseur émérite Naval Ravikant se lève et décide que ce jour-là serait un jour de génie.
Il commence une série de tweets qui commence par “Comment devenir riche sans être chanceux”. Sans s’en rendre compte, il vient de poser les bases théoriques de tout un nouveau système économique:
N’importe quel être humain sur la planète peut échapper à son destin grâce à des lignes de code ou à un actif médiatique et se “scaler” en tant que personne.
Cette série de tweets est connue sous le nom de “tweetstorm”, vous pouvez la retrouver ici.
Toute cette philosophie, je l’appelle l’auto-scale. C’est la capacité à s’enlever de l’équation grâce aux actifs médiatiques.
En gros, imaginez que vous soyez un réparateur de roues automobiles.
Vous avez un garage, et chaque fois que quelqu’un vient, vous remplacez sa roue à 50 euros de l’heure. Vous avez besoin à chaque fois d’être là pour faire la manoeuvre. Vous faites partie de l’équation. Si vous ne bossez pas, pas de revenus. Votre temps étant limité, votre activité est inscalable.
Imaginons maintenant que vous soyez réparateur de roues mais que vous investissiez votre savoir plus de la technologie pour créer une machine. La machine travaille à votre place, c’est déjà plus scalable mais vous devez quand même payer l’investissement et les coûts liés à la machine.
Trois, imaginez que vous créez en fait un logiciel qui permettra de créer des machines. Chaque fois que vous vendez un logiciel, vous gagnez de l’argent. Mais que vous en vendiez 1000 ou 1, vous vendez une technologie, ça ne vous coûtera pas plus d’argent. C’est le principe du scale des startups.
La société pensait que ça s’arrêtait là. Du coup tout le monde a fait des SaaS pour “scaler” et les 3/4 ne se vendent pas. La méthode est bonne, l’exécution difficile.
Sauf que ça ne s’arrête pas là. Imaginons maintenant que vous ayez une newsletter que vous distribuez à 10 000 personnes sur comment réparer des roues et les tips pour réparer les roues. Vous n’avez même pas besoin de technologie, vous avez juste besoin d’une audience qui soit prête à vous acheter. Que vous écriviez votre newsletter pour 1 personne ou 1 million, ça vous coûte la même chose. Vous ne scalez plus de la technologie, vous scalez un média. Sauf que le média c’est vous. C’est le principe de l’auto-scale.
Kim Kardashian avait raison.
Les intellectuels adorent se moquer des “influenceurs” et de Kim Kardashian. En réalité, c’est une des premières à s’être auto-scalée grâce à Internet. Maintenant elle vend des produits, son influence etc.
Parce qu’elle a cherché à créer une audience avant de créer un produit.
C’est la même raison pour laquelle certains fondateurs de boîte coulent. Ils sont amoureux de leur tech, de leur produit. Mais ils ont oublié de créer cette audience. Du coup, personne ne les croit et personne n’achète.
On passe à un modèle un individu seul peut scaler tout seul grâce au média mais où c’est difficile uniquement avec le code.
Pourquoi s’auto-scaler?
L’image du patron qui réussit, c’est plein d’employés, des bureaux, de la responsabilité.
Sauf que quand vous “scalez”, vous augmentez aussi:
- Votre état de stress
- Vos responsabilités face aux employés
- Votre manque de temps.
Et croyez moi, un paquet de fondateurs se paient moins que les employés.
Comment s’auto-scaler? Pas de miracle.
Trouvez votre monopole personnel.
Crée un actif médiatique en ayant une chaîne youtube, un podcast, des posts Linkedin ou autre. Trouvez le moyen d’être “propriétaire” de votre actif médiatique ou de varier les canaux. Et continuez jusqu’à avoir la légitimité et l’audience pour monétiser.
Autour de moi, j’ai rencontré un tas de fondateurs qui ont arrêté leur startup avec des employés pour s’auto-scaler.
Caroline Jurado, Jean-Charles Kurdali, Ulysse Lubin, Laurent Brouat… Et Lise Slimane, que j’ai pu interviewer dans les Rois du Scale.
Sans même se connaître, ils ont souvent un discours similaire:
“La ressource la plus précieuse est le temps, s’auto-scaler, c’est le préserver”.
“Être entrepreneur avec beaucoup d’employés est une forme de prison, tu n’es pas complètement libre puisque tu es responsable de gens qui comptent sur toi”.
Tout cette philosophie vient en pied-de-nez à tous ces discours sur l’hypercroissance, l’ambition, le “hard work” et dire “9 startups sur 10 se cassent la gueule, c’est le jeu!”.
L’autoscale, c’est y aller petit à petit, avoir des modèles de rentabilité plus prédictifs, être authentique, diversifier ses canaux. L’auto-scale, c’est une sorte de fin de cette poubelle d’état d’esprit qui voudrait que c’est le plus fort qui gagne, que l’entrepreneuriat c’est quelque chose d’ultra-risqué et qu’il faut y aller “go big or go home”.
Comment stabiliser son activité de free avant de s’auto-scaler ?
Lise Slimane est l’une des pionnières du freelancing en France, elle a formé des centaines de personnes à stabiliser leur activité et une des personnes qui m’a incité à réfléchir alors que je savais même pas ce qu’était un SIRET.
Dans cet épisode, je l’ai cuisiné sur les meilleures méthodes d’acquisition, de stabilisation pour rester dans le game freelance.
Vous pouvez suivre tout ça en cliquant sur cette phrase.
PS1: Je me lance sur Twitter et ça va barder. Je fais en moyenne 1 like par tweet mais je vais tout casser. Je poste en anglais et des tweets très courts. Vous pouvez vous abonner ici si vous le souhaitez